vendredi 23 janvier 2015

Tahaa-Bora



Nous avons évidemment renouvelé nos plongées sur le « jardin de corail » tant le site est grandiose.
Pour le fun, nous y sommes allés avec quelques croûtes de pain pour attirer la poissecaille, le résultat est époustouflant.


Longtemps après que nous n'ayons plus rien à leur filer, les poissons continuaient à nous harceler. Qui a dit que ces bêbètes ont une mémoire limitée à quelques minutes ? Sûrement un imbécile qui n'a jamais mis les pieds dans l'eau...
Loin d'être lassés, nous avons tout de même quitté ce petit coin de paradis pour nous diriger vers Bora-Bora, à une vingtaine de milles au nord-ouest, où doivent venir Frédérique et Stéphane. Ayant obtenu un jugement favorable leur accordant la délégation d'autorité parentale, ils ont décidé de fêter ça en s'octroyant quelques jours de villégiature au Sofitel de Bora.

la mythique montagne de Bora

L'entrée dans le lagon ne présente aucune difficulté. Bon, c'est joli...
Bora est réputée pour être le plus beau lagon du monde. Réputation très surfaite, de mon point de vue, il y des hôtels partout, des touristes à foison même en basse saison.

hôtel...


hôtel...


Heureusement le mont Otemanu, la montagne, est toujours là, au dessus des hôtels...

hôtel...


Les navettes à touristes rendent les mouillages inconfortables, les jet-ski vrillent les oreilles, et le corail est moribond.
Mais bon, c'est joli...
Que tous les touristes continuent à venir ici, ça m'arrange, y'aura plus de place ailleurs !

Par chance, nous faisons des rencontres sympas. D'une part Edouard et céline, que « Moana » connaissait depuis les Marquises et d'autre part Alain. Tout ce beau monde, arrivé le même jour que nous, se retrouve pour une soirée guitare-ukulélé... arrosée comme il se doit.



Le lendemain est également arrosé ! Pluie diluvienne sans discontinuer, ça permet de stocker de l'eau douce en quantité, puis bonne brise au passage d'une dépression, Comme on est cloués à bord, ça permet de rattraper le sommeil en retard.
Une raie Léopard plus tard...


...et avant de quitter Bora-Bora, nous passons par Vaitape, le village principal, pour visiter la tombe d'Alain Gerbault, l'un des premiers tour-du-mondistes solitaires.





Un paquebot de croisière, américain ayant mouillé dans la baie, nous assistons à la ruée des touristes déferlant sur les boutiques de souvenirs et les joailliers qui proposent les fameuses perles colorées de Polynésie.

Touristes... euh... pas américains !
Mais bon, c'est joli...
Et à éviter, la prochaine fois.

lundi 12 janvier 2015

Raiatea-Tahaa

Toujours en compagnie de « Moana » nous avons quitté Papeete à destination de Raiatea pour effectuer quelques travaux sur nos bateaux respectifs, notamment, pour ce qui concerne Bara Gwin, la réparation de la ferrure d'étrave, poste le plus urgent car la fragilité de mon bricolage en textile rend délicat un mouillage par vent soutenu. Navigation tranquille, 120 milles au portant, avant de pénétrer dans le lagon qui enserre deux îles, Raiatea et Tahaa.
Raiatea est sacrée car c'est la première île que touchèrent les polynésiens en provenance d'Asie du sud-est, à bord de leurs pirogues doubles.
L'entrée dans le lagon est magnifique, toutes les nuances de turquoise succèdent au bleu sombre de l'océan.



Nous nous dirigeons au nord-ouest de Raiatea où se situe le Chantier Naval des Iles sous le vent (CNI) qui a bonne réputation. Mouillage dans le lagon, descente à terre le lendemain matin pour prendre langue avec le chantier. Caramba ! Nous apprenons que tout est fermé jusqu'au 15 janvier... Mais coup de bol, le gars qui nous renseigne n'est autre que Paulo, patron de Marinalu, une boite qui fait de la chaudronnerie aluminium. Il accepte de réparer mon étrave et m'indique où m'installer dans la petite marina du chantier. Les autres réparations ou entretiens devront attendre une autre occasion.
Le lendemain matin, avec l'aide de Guy et son annexe (il n'y a pas de personnel, le chantier étant fermé), je pénètre dans la micro-marina et prend place sans problème, le vent étant quasi-nul.



Quelques heures de soudure plus tard, Bara Gwin arbore une ferrure toute neuve, plus solide que la précédente, merci Paulo



Au cours de notre petit séjour devant le CNI, nous avons fait connaissance de Pierre, un aveyronnais qui vit sur son bateau ici depuis plusieurs années. Il nous indique des lieux de mouillage sympas et nous décidons, suivant ses conseils, de gagner Tahaa, « l'île vanille », pour aller voir le fameux « jardin de corail ».
Nous mouillons juste à côté du « Tahaa », hôtel de luxe Relais et Chateaux. Les fonds permettent de lâcher la pioche dans 5 mètres d'eau d'une limpidité extraordinaire.



Au fond, l'ancre est dans la farine et on peut compter les maillons de la chaîne à 5 mètres.
Evidemment, nous ne tardons pas à aller plonger dans ce fameux « jardin de corail », un oha (bras de mer entre deux motus) jonché de coraux d'une diversité comme je n'en avais jamais vu. L'endroit étant très touristique, les poissons ne sont pas farouches car habitués à être nourris.
Il y a un courant assez fort qui provient du récif et pénètre dans le lagon. A certains endroits il est très difficile à remonter, même en palmant énergiquement. Aussi nous croisons des groupes de touristes qui ne font que la descente du courant, après avoir marché jusqu'au bout du motu. Ils passent à toute allure à côté de coraux somptueux et de poissons magnifiques qu'on ne peut admirer qu'en remontant lentement le courant.

3 bénitiers







La pêche est, évidemment, interdite à cet endroit, mais au retour vers nos bateaux une raie pastenague imprudente croise la route de mon fusil.



Et voilà encore quelques repas d'assurés.







mardi 6 janvier 2015

Fêtes à Tahiti



Nous étions à Port Phaeton pour Noël, prêts à vendre chèrement notre peau face à la dépression qui fondait sur nous et qui s'avéra n'être qu'un pétard mouillé. Nous souhaitions donc, pour le réveillon, des nourritures roboratives, pour être bien lestés et résister au vent. Comme il y a des savoyards dans la bande, nous avons opté pour quelque chose d'assez éloigné de la cuisine tahitienne : une raclette !

Merci Yann, pour la raclonette :-)

La dépression passée, nous sommes remontés lentement vers Papeete, en visitant quelques mouillages sympas de la côte ouest.
Mais c'est pas tout ça, une fois la raclette digérée, il faut penser à la St Sylvestre !
Nous allons donc à Papeete, pour visiter un peu et surtout faire le marché.
Que dire de Papeete ? C'est une ville... Des voitures, des boutiques, la foule, du bruit, de l'agitation... Quand on déboule des Tuamotu, ça fait une impression curieuse.
Mais heureusement, c'est un port et nous allons donc vers la mer où nous attend un joli parc qui est même doté d'une plage. Et quelle plage !



Vue sur les porte containers et interdiction de se baigner...:-)
En nous dirigeant vers le marché, nous croisons Yannick Noah qui écoute un joueur de ukulélé, tatoué de la tête aux pieds (enfin... je ne suis pas allé vérifier partout.)



Le marché se tient dans une grande halle, sur deux étages, où l'on trouve de tout, depuis des produits artisanaux...



… jusqu'à une profusion de fruits, de légumes, de viandes, de poissons...



… et autres denrées comestibles

il semblerait que ce soit précieux ! :-)


En sortant du marché, nous croisons inévitablement un petit groupe de rérés, en train de faire les soldes...

"In the navy..."

Petite note culturelle. Si j'ai bien compris, il est de tradition dans les familles polynésiennes que, en l'absence de fille, le troisième fils soit élevé comme une fille pour seconder sa mère dans les tâches « féminines » (tout le boulot, quoi...;-). On voit donc des rérés partout, sans que cela choque qui que soit. Certains sont habillés sobrement, mais on a parfois l'impression de croiser la gay pride.Du coup, j'ai décidé de m'habiller à la mode locale au moyen d'un short trouvé dans les poubelles de la marina.



Nos emplettes effectuées, nous allons chez Steph et Frédérique où nous avons prévu de passer le réveillon. Tout commence très bien, avec du thon à la tahitienne accompagné de riz et de légumes...



… et finit crapuleusement par, savoyards obligent, une fondue !



Notez la bière locale, édition spéciale...

Les festivités achevées et nos organismes reposés de ces agapes éprouvantes, nous avons quitté Tahiti en direction de Raiatea où nos deux bateaux vont subir quelques travaux, notamment la réparation de la ferrure d'étrave pour ce qui concerne Bara Gwin. Mais ce sera l'objet d'un autre article.

Je vous adresse à tous mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année. Que les flots et les vents vous soient cléments.