mardi 23 décembre 2014

Port Phaeton



Bara Gwin va passer Noël à Port Phaton, sur l'isthme de Taravao qui relie Tahiti et Tahiti-iti.



Nous sommes venus nous réfugier dans ce « trou à cyclone » en prévision d'une grosse dépression approchant de l'île. Les prévisions météo à 8 jours nous ont même fait craindre un moment la possibilité d'un cyclone, j'ai donc envisagé de fuir vers les Marquises, avec l'enthousiasme que vous imaginez, compte tenu du mauvais souvenir que j'en garde. Heureusement, ce n'est pas nécessaire, pour cette fois.
Le mouillage ici est très abrité et nous ne sommes pas les seuls à avoir eu la même idée, il doit y avoir 30 ou 40 bateaux arrivés depuis peu.

le calme avant la tempête


La météo nous annonçant des vents de 40 à 50 nœuds durant 24h, tout le monde s'affaire à sécuriser son mouillage, dégréer ce qui peut causer du fardage superflu, échanger des fichiers météo, des conseils, des astuces, des scénarios de fuite en cas de dérapage...
Pffffff ! Tout ça pour ça... Un pétard mouillé, cette dépression. Quelle déception. Alors que je me réjouissais à l'idée de prendre une bonne soufflante, ce qui n'est pas arrivé depuis longtemps, nous n'avons eu droit qu'à une bonne vingtaine de nœuds pendant un peu plus d'une heure. Trop bien protégé, ce mouillage, car ailleurs ça a soufflé conformément aux prévisions, des copains à terre nous l'ont confirmé.
Noël va donc être plus calme que prévu.

Je vous souhaite à tous de joyeuses fêtes de fin d'année  

vendredi 12 décembre 2014

Retour à Tahiti

Bara Gwin est revenu à Tahiti après quelques semaines magiques passées dans les Tuamotu.
Nous avons quitté Tikehau un peu plus tôt que prévu, suite à un petit problème matériel. Nous devions aller, en compagnie de Moana , passer quelques jours sur un motu où les raies manta viennent se faire nettoyer par les poissons rémoras, mais en relevant le mouillage pour y aller, une saute de vent et une patate de corail mal placée ont eu raison du davier de l'ancre.



Je suis parvenu à remonter la chaîne et l'ancre mais j'ai décidé de sortir du lagon, sans passer par la case « raies manta », pour bricoler tranquillement au large. Bricolage de fortune, il faudra faire intervenir un chaudronnier pour détordre ou remplacer la patte de fixation tordue. Ensuite, nous avons continué vers Tahiti, où Moana nous rejoindra.
Ces quelques semaines passées dans les Tuamotu m'ont comblé, mais je n'en ai vu qu'une infime partie. J'y retournerai, tant la vie y est douce. Les atolls sont assez arides donc on y trouve peu de fruits et légumes, ils sont peu peuplés donc il y a peu de services et de commerces... Mais pour quoi faire ? Il y a du poisson plein le lagon, des cocos plein le motu, si on a de la farine, du riz et quelques boissons spiritueuses, on peut tenir longtemps loin de tout. Les rares indigènes rencontrés sont charmants, tout sourire, et vous indiquent les meilleurs coins pour pêcher ou installer l'aire de pique-nique. Vous imaginez un pêcheur français, ou un ramasseur de champignons, dévoiler ses coins ?
Et puis il y a le temps ! Le temps n'est pas le même ici qu'ailleurs. Il s'étire, s'allonge, se replie, se déploie puis se contracte. L'impression ressentie est indescriptible avec mes pauvres mots, un peu comme lors des grandes traversées, mais c'est magnifique et inoubliable.
Certains pensent, et disent, qu'une fois qu'on a vu une plage bordée de cocotiers on les a toutes vues. Rien n'est plus faux ! La même plage change constamment au gré du temps qui passe, du moindre nuage qui modifie la lumière. Et quelle lumière... Quelles couleurs...
Je vous livre en vrac quelques photos non encore publiées.

patates de corail

petit lagon dans le lagon...

buffet de poissons, qui veut quoi ?

Mon oeil !  :-)

Crédit photo Moana, merci à eux!

Aurore: "Iris aux doigts de rose..."


Et il y en a tant d'autres que je n'ai pas prises... (des photos, bien sur!)