vendredi 30 mai 2014


J'ai quitté St Pierre samedi dernier pour rallier Ste Anne, qui m'avait beaucoup plu lors de mon premier séjour. Cette fois ci, je suis passé entre la côte et le rocher du Diamant, pour avoir d'autres vues.


Ce rocher fut fortifié par les anglais qui l'occupèrent près de deux ans au début du 19e siècle. La Royal Navy lui accorda le titre honorifique de « navire de guerre » et le rocher devint le HMS Diamond Rock (His Majesty Ship). De nombreux marins anglais passant à côté le saluent encore comme un navire de guerre en amenant et renvoyant les couleurs... sont fous ces anglais...

Le port de pêche de Ste Anne
Le petit bourg de Ste Anne est toujours aussi agréable, avec un vrai marché qui n'est pas destiné qu'aux touristes. Du reste, il n'y en a plus beaucoup, la morte saison commence. Le prochain pic d'affluence commencera en juillet, avec le retour des « négropolitains », les antillais partis travailler en métropole. Je ne sais si ce mot fait l'unanimité, mais je l'ai entendu dans la bouche de plusieurs commerçants.
Comme la saison humide commence, je raccourcis encore ma coupe de cheveux afin qu'ils sèchent plus vite.

Quel bel homme! ;-)
Hier, jeudi de l’Ascension, avait lieu une régate de yoles rondes, baptisée « combat de coques » (jeu de mot, je rajoute 100 francs dans le nourrain). Ces gréements traditionnels, très colorés, dégagent une impression de puissance étonnante, et requièrent un équipage nombreux et athlétique.

Yoles passant derrière le mouillage
Certains n'hésitent pas à couper à travers le mouillage pour gagner du temps, c'est assez impressionnant car ils vont très vite.

Notez que le ciel peut être un peu chargé...
Chantal et Yvon sont venus diner à bord, je n'ai pas résisté à la tentation de faire un peu de provoc, je leur ai cuisiné... un lapin!

le bateau est toujours à flot, pani pwoblème
Avec un far aux pruneaux en dessert, pas de problème, les brèches étaient bien colmatées. J'ai même des restes pour plusieurs jours.

vendredi 23 mai 2014

Remartinique

J'ai quitté Pointe à Pitre mardi, après le passage du gréeur qui a peaufiné les réglages mais qui, malheureusement, n'avait pas de cloche de tangon compatible. Tant pis, je trouverai certainement ça en faisant les poubelles... Incroyable, ce qu'on peut trouver dans les poubelles des marinas! C'est mon copain Ponpon qui m'avait initié à cette pêche un peu particulière. Ce n'est pas toujours fructueux, mais parfois on ramène du gros.
J'ai encore fait la connaissance d'un voyageur passionnant, un puits de science, qui m'a appris plein de choses sur l'entretien des bateaux, merci Gérard.
Après deux escales aux Saintes et à Roseau (capitale de la Dominique), je suis à présent à St Pierre, au nord de la Martinique.


Mouillage aux Saintes
A gauche la cathédrale de St Pierre...

Jusqu'à 1902, St Pierre était la plus grande ville de Martinique, l'éruption de la Montagne Pelée en mai 1902 a fait 30 000 morts, éruption la plus meurtrière du vingtième siècle.


St Pierre après l'éruption.
 
A terre, on a du mal à reconnaitre celle qui fut surnommée "le Paris des îles". Subsistent deux rues principales, parallèles au front de mer, dans lesquelles maintes reconstructions sont à l'abandon.
 
 
 
 En se promenant, on peut voir le cachot de Cyparis, qui fut l'un des rares survivants de l'éruption mais non le seul, comme le proclamait Barnum après l'avoir embauché.
 
 
Heureusement, St Pierre n'est quand même pas une ville morte, il y a de multiples restos qui proposent des produits régionaux.
 
 
...vais ptète me faire une choucroute, ce soir...
Je vais sans doute quitter St Pierre demain, pour rejoindre Ste Anne, dans le sud Martinique. Lolo n'y est plus, mais les Scorpion doivent encore s'y trouver.



lundi 19 mai 2014


Enfin ! L'expertise a eu lieu le 16 mai, comme prévu, me voici libre d'aller où bon me semble.

Les deux experts semblaient s'entendre comme larrons en foire, souhaitons que ce ne soit pas à mes dépens. Selon celui désigné par mon assurance, il y a de bonnes chances que je sois remboursé des frais de réfection du gréement. Si cela était, je n'aurais pas perdu tout ce temps en vain.

Je vais profiter d'être ici pour faire réviser les nouveaux haubans par le gréeur qui les a posés, les câbles neufs se détendant un peu à l'usage. De ce fait, je suis assez content d'avoir fait un peu de route et d'avoir pris 35 nœuds en allant en Martinique, cela aura fait travailer un peu le gréement. De plus mon voisin de ponton m'a proposé un marché très avantageux pour moi : il m'a offert un tangon, dont il n'a pas l'usage, en échange d'un petit travail en tête de son mât. Comme j'adore grimper là-haut (au port de préférence...), je ne me suis pas fait prier... Merci Michel !
Cependant, pour le moment, je ne peux gréer qu'un tangon sur mon mât et j'espère que mon gréeur pourra me fournir une seconde cloche, compatible avec ce tangon. Cela me permettrait de tangonner deux voiles d'avant, en ciseau, aux allures portantes.

2 tangons, c'est magnifique !
Je prendrai ensuite la route du sud, au petit trot, sans impératif de date autre que ceux de la météo : se trouver assez sud au début de la saison cyclonique.

mercredi 14 mai 2014

Guadeloupe encore

J'ai passé une grosse semaine, bien reposante, à Ste Anne qui se situe tout au sud de la Martinique. Une petite balade de cinq kilomètres conduit à la grand plage des salines. J'y suis allé de bonne heure afin de marcher à la fraiche. En cours de route, j'observe des trous dans le sol et, m'approchant, je vois de nombreux crabes se précipiter dans ces trous.

trous de crabes
crabe dans son trou
Comme ils sont petits, je n'ai pas pris la peine d'en ramasser pour goûter.

arrivée à la plage des salines
Comme il est tôt et que la saison touristique s'achève, j'ai la plage pour moi tout seul.

plage déserte
En fin de semaine, nous avons été rejoints par Chantal et Yvon, sur Scorpion. Malheureusement, je n'ai pu profiter très longtemps de leur compagnie, devant penser à remonter sur la Guadeloupe, en vue de l'expertise contradictoire sur mon gréement. Je suis donc parti dimanche matin et suis à présent à Pointe à Pitre, après 2 escales à St Pierre (nord le la Martinique) et Portsmouth (nord de la Dominique). En cours de route, un gros papillon est venu se poser sur le filet de filière.



Je ne sais pas ce que c'est que ce bestiau, mais je n'en avais jamais vu d'aussi gros. Il s'est cramponné jusqu'à la Guadeloupe, puis après quelques heures de repos, a repris son vol. Ah, ces resquilleurs qui voyagent sans payer !
En arrivant à Pointe à Pitre, j'ai eu la bonne surprise de constater que mes amis de Speedy étaient également là pour quelques jours.
Prochaines nouvelles après l'expertise...

samedi 3 mai 2014

Martinique

Me voici à Ste Anne, dans le sud de la Martinique, où ma Maman chérie a passé quelques années dans sa tendre enfance ( Bisous, Maman !).
J'ai quitté Portsmouth ( Dominique) jeudi matin et rallié St Pierre ( nord de la Martinique) dans la nuit. Mouillage dans la baie de St pierre pour quelques heures de sommeil, plongée dés potron minet pour dégager mon hélice de la ligne de casier qui s'en était éprise, puis départ pour une seconde journée de nav, au près avec 25 à 30 kts de vent et quelques rafales à 35 au large de la baie de Fort de France. Bara Gwin est lourd et il aime ces conditions.
Arrivé au large du Diamant, il faut mettre cap à l'est, vent dans le pif, donc 4 heures de moteur pour finir, pas très drôle...

Le célèbre rocher du Diamant
Enfin, arrivé au mouillage de Ste Anne, j'aperçois Passion et vais poser la pioche à côté de lui.

Super Lolo et Passion
Passion est également un dériveur intégral, donc place d'orchestre, comme d'habitude!
Mouillage de Ste Anne
Evidemment, apéro retrouvailles! Nous ne nous étions pas vus depuis plus de 4 mois, bien avant la transat, et donc avions plein de choses à nous narrer.

Après un p'tit tour à terre pour quelques emplettes, haricot de mouton avec un vulgaire Médoc, car pas de Pauillac à la supérette locale. Pas graves (), qu'importe le flacon...